2016 / Performance / Installation / Interactif

Performance vidéo interactive sur l’histoire du Musée juif de Belgique.

Basé sur une photographie d’archive de l’immeuble en 1904, lorsqu’il était une école allemande.

Première exposition au Musée juif de Belgique dans le cadre de : »100 artistes en liberté » en 2016.

Pièces connexes : Miroir, photographies encadrées et NFT

Dermis Revelation (NFT)
1m25sec 1920×1080 HD .mp4

Dermis Revelation est basé sur une performance vidéo interactive qui avait pour sujet l’histoire du Musée Juif de Belgique. La photographie projetée sur le mur du musée, et révélée uniquement là où elle a été gravée ou sculptée par mes soins, c’est une photographie d’archive du lieu en 1904, lorsque le bâtiment était une école allemande.

L’idée de ce projet était de réunir une dernière fois les anciens résidents du bâtiment avant sa démolition. le bâtiment suinte de son histoire, histoire inscrite dans les couches successive d’aménagement, d’architecture, de papier peint, de plâtre et de peinture. On avait l’impression que plusieurs générations de fantômes faisaient « partie des murs ». En parcourant les archives du musée, j’ai été particulièrement touchée par une photo de classe d’enfants datant de 1904, à l’époque où il s’agissait d’une école allemande, et c’est donc ces jeunes filles décédées que j’ai décidé d’évoquer.

L’œuvre a été développée en trois étapes : performance, installation vidéo, puis création d’œuvres connexes comme ce NFT.(Lien NFT)

Triptique Miroir Derme #1
Miroir et photo
(Papier FineArt 100%coton)
37cm x 16cm
pièce unique
2016

Derme duo photo #1
Photo tirée sur papier FineArt 100%coton
Cadre aluminuim
30cm x 40cm
série de 3

Derme III (Collection du Musée Juif de Belgique)
Photo tirée sur papier FineArt 100%coton
107×56,5cm, cadre antique doré.
Pièce Unique, 2016.

Dermus Flusser

2017 / Performance / Interactif / Installation

SESC Ipiranga, Sao Paulo, Brésil. commissariat d’exposition : Hugo Cabral Carneiro

Construire une image / déstructurer un mur

 

Dermus Flusser est une performance publiée par
Derme
(Musée Juif de Bruxelles 2016) et basée sur le travail du philosophe Vilém Flusser, qui a théorisé pour la première fois notre civilisation de l’image technique dans les années 80.

Un mur de 5,5 m de large et de 2 m de haut a été construit dans le jardin du CESE Ipiranga, spécialement pour la représentation, à côté de l’exposition consacrée au philosophe. Mur noir d’un côté, blanc de l’autre. Au coucher du soleil, une silhouette noire s’approche du côté noir du mur et l’attaque au marteau et au burin, elle révèle peu à peu des fragments d’une image « enfouie » dans le mur. L’image est en fait projetée dans les trous faits dans le mur par l’artiste, grâce à une technique de cartographie interactive en direct, fonctionnant avec un projecteur vidéo, une caméra infrarouge et un logiciel créé par l’artiste.

L’image se construit dans une narration donnée par les coups de marteau : une tête, une main, un morceau de slogan, un appareil photo pointé, un poing levé, un smartphone. La photo « enterrée », tirée de l’histoire dramatique récente du Brésil, est une image de presse prise au parlement brésilien dans le tumulte de la procédure de destitution de la présidente Dilma Rousseff. Scène shakespearienne, ou la moitié des acteurs sont, pour reprendre les thermes de Flusser, des « functionnaries » (“people who stand within the communicative process ») brandissant autant d’ “apparatus” (ici, caméras ou smartphones, servant à enregistrer une image technique) l’autre moitié agissant ou subissant la situation dans un mélange de joie et de crainte.

Au verso, sur le mur blanc, s’efface en boucle et en négatif les images révélées du coté noir. En surimpressions apparaissent des extraits choisis de « Vers une Philosophie de la Photographie » de Vilém Flusser ainsi que quelques citations extraites d’interviews du philosophe.

L’oeuvre se développe dans une tension entre la tentative violente de l’artiste de conférer une narration à l’image, grâce à sont dévoilement lent et dramatique – alors que Flusser insiste sur le coté post- historique, non-linéaire et magique de l’image technique, l’opposant à la construction linéaire, cartésien, politique et historique du texte imprimé – et la réalité fragmentée et donc d’autant plus incompréhensible de l’image produite, la confinant dans un statut magique, dramatique, a-politique, post-historique.

Après la représentation, la pièce peut rester en tant qu’installation.