Falling Human

2020 – Installation Générative
Distinction : Maison de la Marionnette (Tournais) – Festival Lumen#5

Matériel : métal, bois, ordinateur, caméra IR, projecteur Pico, lumière IR, moteur, marionnette humaine modélisée en 3D.
Logiciel : Isadora, Max msp
taille : 100cm de long, 50cm de large, 170cm de haut – 1 exemplaire

De la chute d’un homme en particulier – avec toutes ses implications symboliques – à la chute d’une certaine idée de notre civilisation, la chute de l’homme me fait réfléchir à notre condition, à la fragilité de notre position « debout ». Il m’interpelle organiquement, partant de l’histoire du petit humain qui tente de se redresser, en passant par l’humain blessé luttant pour se relever, jusqu’à l’Histoire d’Homo Sapiens s’élevant jusqu’à sa désincarnation, son remplacement – Homo Deus en devenir – sa chute ou son anéantissement.

L’Homo Deus est un concept développé entre autre par l’historien israélien Yuval Noah Harari dans son livre éponyme Homo Deus : Une brève histoire de l’avenir. L’humain maitrisant à présent la création, le monde et le génome, il a pris la place de Dieu: capable de créer d’autres espèces mais surtout d’améliorer l’humain par la génétique, la robotique, l’interface humain-machine et l’intelligence artificielle. Le projet post-humaniste place l’humain, ou du moin certains, à la place de Dieu: capable de vivre éternellement, de se modifier, s’améliorer, se décorporaliser. Chute de Homo sapiens donc, au profit d’Homo Deus. Cette perspective me fascine et m’effraie, d’où mon désir de travailler dessus.
L’autonomisation de l’ombre de l’humain pourrait également être la métaphore de l’avènement de la singularité, l’émergence d’une conscience au sein d’une machine, suite au développement exponentiel de l’intelligence artificielle.

© images Alexandre Quintin – Maison de la Marionnette, Lumen#5

Désir

3 Sculptures en résine + Sculptures en réalité augmentée + NFT

Désir#2 en réalité augmentée @Galerie Charlot pour l’exposition DAW et devant le Musée de la Chasse pour Marais Digital.

La série de sculptures « désirs » de Thomas Israel, fait partie de sa réflexion sur le transhumanisme et notre volonté et capacité croissantes de modifier nos corps selon nos désirs. Si les modifications qu’il apporte à son propre corps via la modification de son scan 3D, sortes d’autoportraits modifiés, ne sont bien sûr pas encore réalisables par la médecine contemporaine, ces avatars préfigurent les aspirations possibles des partisans de la liberté morphologique.